Publié le 2 Février 2011
PRÉCISER CLAIREMENT LES CHOSES
Sur un an (ensemble de l’année 2010) le chômage a augmenté de 5,4% pour atteindre 4.309.500 personnes, outre-mer inclus.
Si le chômage des jeunes de moins de 25 ans a officiellement baissé de 5,2%, il n’en reste pas moins qu’il demeure élevé et qu’il faut tenir compte des contrats aidés, des stages, de la remontée de l’intérim et de tous ceux non inscrits à Pôle emploi.
Le chômage des plus de 50 ans s’accroît, lui, de 16,3%. Cela signifie que, loin de s’améliorer, l’emploi des seniors continue à se dégrader. Au passage, cela montre l’ineptie consistant à repousser les droits à taux plein pour partir en retraite! Qui plus est quand la question de l’Allocation équivalent retraite n’est pas réglée, ce qui risque de faire basculer nombre de chômeurs dans la précarité financière.
De la même manière, pour prendre un autre exemple, que fait le gouvernement pour tous les chauffeurs routiers qui étaient partis en congé de fin d’activité, mais qui ne sont aujourd’hui couverts que jusqu’à 60 ans?
Dès que le report du droit à la retraite va être effectif, ils ne seront plus couverts et ne pourront plus avoir l’habilitation pour conduire. Donnée particulièrement inquiétante: le nombre de personnes au chômage depuis deux à trois ans a augmenté de 38,5%.
Ce sont elles, notamment, qui ont le plus de mal à retrouver un emploi et qui risquent dès lors de tomber dans la pauvreté, ayant épuisé leurs droits à l’assurance-chômage et relevant alors des minima sociaux.
Tous ces éléments montrent que la crise est loin d’être terminée. En France comme ailleurs, le chômage atteint des records et il est indispensable de changer d’orientation économique. Ce qui est bien entendu incompatible avec les plans d’austérité mis en place.
N’oublions pas non plus qu’en cinq ans, les 500.000 postes supprimés dans la fonction publique d’État et la fonction publique hospitalière, au nom du dogme libéralo-comptable de la RGPP, auront non seulement fragilisé l’ensemble des services publics républicains, mais aussi empêché autant de jeunes de trouver un emploi. De ce point de vue, la RGPP tue le service public et l’emploi.
De tout cela nous traiterons bien entendu à notre congrès confédéral, dans quinze jours, à Montpellier.
Au fait, je voulais signaler qu’à l’issue de ce congrès je solliciterai du Comité confédéral national un nouveau mandat de Secrétaire général de la Confédération.
Par les temps qui courent, mieux vaut préciser clairement les choses (lol).