jour apres jour

Publié le 30 Août 2009



LES SALARIÉS ONT MIS LEUR PATRON À LA PORTE


En lutte contre un plan social, les ouvriers ont, la semaine dernière, interdit l’entrée de l’usine au directeur du site de Ploufragan (Côtes d’Armor). Ils ont installé des piquets de grève et assurent sans lui la production de chauffe-eau et chaudières.




Près de Saint-Brieuc, les salariés de Chaffoteaux-et-Maury poursuivent leur combat pour la défense de leurs emplois. «Depuis qu’ils ont dignement mis à la porte leur patron qui n’avait rien à leur dire sur le maintien de l’activité sur le site de Ploufragan, les Chaff’, comme ont les appelle ici, occupent et bloquent les accès à l’usine de fabrication de chauffe-eau et de chaudières. Depuis 10 jours, ils font tourner seuls les machines», rapporte Éric Le Courtois, secrétaire général de l’Union départementale des syndicats FO des Côtes d’Armor (UD-FO), qui soutient «sans réserve et sans relâche» leurs actions après l’annonce fin juin d’un vaste plan social (207 postes supprimé sur 250). Un plan social que le groupe italien d’électroménager Ariston Thermo Group (ATG), propriétaire de Chaffoteaux-et-Maury, a justifié par la crise économique alors que les syndicats ont démontré qu’il s’agissait là d’une délocalisation programmée de l’outil de travail vers une autre usine du groupe implantée en Italie (voir notre article du mardi 18 août 2009).

Sans nouvelles de leur direction après la reconduite le 20 août du patron de l’usine, Aldino Zeppelli, les salariés continuent de bloquer les accès aux sites pour empêcher toute sortie matériel… tout en assurant la production de chauffe-eau et de chaudières. Ils tiennent ainsi à protéger un «stock de guerre» qu'ils entendent «monnayer» contre le plan le plan social. «Si la multinationale persiste à vouloir se débarrasser des Chaff’, il faudra qu’elle en paie le prix pour qu’aucun d’entre eux ne reste sans solution ni sans ressources, sachant que la moitié des salariés a plus de 30 ans d'ancienneté», prévient Éric Le Courtois. Dès lors, les syndicats revendiquent une indemnité de licenciement de 100.000 euros. «Pourquoi il n’y aurait que les grand patrons du CAC 40 qui auraient le droit à de vraies primes de départ?», s’interroge le leader de l’UD FO, avant d’expliquer que «ce chiffre de 100 000 euros par salarié correspond au prix estimé du site centenaire de Ploufragan, soit 25.000.000 d’euros».

Le prochain comité central d'entreprise est prévu le 14 septembre au siège de Chaffoteaux-et-Maury à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Mais, pour Éric Le Courtois, «dans la mesure où les salariés n’ont plus confiance dans leur direction, FO interpelle désormais le gouvernement afin qu’il trouve une issue pour Ploufragan». Lequel gouvernement est resté jusque-là insensible au sort des «Chaff’».


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Publié le 3 Août 2009




TELEPERFORMANCE: POUR GAGNER PLUS, LICENCIER PLUS...

«Sauvegarde de la compétitivité», «regroupement» et «mobilité»: le numéro un de centres d’appels utilise tous les moyens, offerts par le gouvernement, pour diminuer ses effectifs et augmenter ses bénéfices.

Tous les sites français de Teleperformance (numéro un mondial des centres d'appels) ont été touchés mercredi 29 juillet par une journée de grève très suivie. L'appel avait été lancé aux 8700 salariés des 28 centres d'appel nationaux par une intersyndicale regroupant six organisations représentatives, dont FO qui est majoritaire. Objectif: protester contre la suppression de 157 postes d'agents de maîtrise et de cadres, auxquels s'ajoute un «redéploiement» présenté mi-juin. En fait, un «plan de mobilité», forcée, pour 318 employés de la région parisienne, obligés de déménager à Orléans (Loiret) ou Villeneuve d'Ascq (Nord. Ou de prendre la porte. Au total, 475 personnes sont concernées au nom de la «sauvegarde de la compétitivité du groupe» alors même que «dans le même temps», il recrute au Brésil, en Espagne, en Roumanie ou aux Philippines, après avoir ouvert un centre en Tunisie et en projeter un autre au Maroc» a dénoncé la FEC-FO (Fédération des employés et cadres de Force Ouvrière) pour qui «le plan n’est pas dû à une situation économique préoccupante au niveau du groupe»: «Teleperformance démontre que rien ne peut arrêter un groupe «financier» bien portant, lorsqu’il s’agit d’augmenter ses marges. La crise n’existe pas à ce jour à Teleperformance: le groupe réalise 13 % de bénéfice en 2008, avec une stabilité du bénéfice sur le 1er trimestre 9 %».

Sont également contestées les conditions de la mise en place d'une unité économique et sociale suite au regroupement sous une seule bannière des huit sociétés de l’entreprise. Une opération susceptible de remettre en cause salaires et acquis sociaux (treizième mois, tickets restaurants...), la direction voulant dénoncer tous les accords préalables et réunir tout le monde sous une unique convention.

«Ce plan intervient moins de 6 mois après une fusion qui, telle que présentée par la direction, devait préserver les emplois» fait remarquer la FEC-FO, qui constate: «Aujourd’hui, la direction se retranche derrière la crise et des pertes prévisionnelles pour justifier sa décision… Pourtant, l’entreprise communique auprès des marchés boursiers sur de la mobilité et du redéploiement sans parler de suppressions de postes». La FEC-FO souligne d’ailleurs que le cabinet d’expertise comptable désigné par le CCE (comité central d’entreprise) a montré dans son rapport que «la restructuration est menée du seul fait d’un choix d’un modèle économique de la Direction pour rechercher une compétitivité plus grande».




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Publié le 30 Juillet 2009



Malgré des protestations de toutes parts, le changement de statut a été rapidement validé par le Conseil des Ministres. Avec l’ouverture du capital, c’est la voie libérale vers la privatisation, déjà utilisée entre autres pour France Telecom et GDF.

Après avait fait mine de ne plus s’attaquer à La Poste avant les élections européennes, car symbolisant par trop le service public aux yeux des Français, le gouvernement, dès le scrutin passé, a repris sa pioche de démolisseur. Le dernier Conseil des Ministres avant la prochaine rentrée a expédié hier le changement de statut de La Poste: d’établissement public il est prévu qu’elle devienne, le 1er janvier prochain, une société anonyme. «A capitaux 100% publics»a précisé le gouvernement qui assure ne pas vouloir la privatiser. «Clair, simple et net» comme l’affirmait le futur chef de l’Etat pour EDF-GDF en avril 2004 ?

Pas vraiment souligne FO Com, qui dénonce bien des imprécisions pratiques dans deux aspects essentiels de ce projet qui «est une faute en soi»: «la structure du capital de la société anonyme et le financement des services publics. Sur le premier point l'ambiguïté règne toujours: «capitaux publics», «acteurs publics» sont autant d'expressions qui ne garantissent pas que l'Etat restera le seul propriétaire de La Poste. Sur le second point, les «assurances» avancées par le Gouvernement demeurent purement déclaratives: le coût des missions de services publics n'est pas fixé» tout comme «leur structure de financement n'est pas fixée». «Déchoir la Poste de son statut d'établissement public ne correspond ni à une obligation européenne, ni à une nécessité économique et encore moins à impératif social»a rappelé FO, qui avait appelé avec d’autres syndicats à la manifestation qui s’est déroulé lundi devant le ministère de l’Economie et des Finances à Bercy, pour marquer leur opposition à ce texte devant conduire à terme à une «privatisation». Il faut s’attendre à une dégradation du service public et de l’emploi: «Il suffit de voir ce qui se passe ailleurs. La poste hollandaise, qui est une société anonyme, a annoncé 11.500 suppressions d'emplois, après avoir imposé une baisse des salaires de 15%», a précisé Jean-François Lascoux de FO-Com.

Un «Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal», regroupant partis, associations et syndicats, dont FO, a choisi de lancer hier une campagne pour une consultation nationale le 3 octobre, invitant les Français à donner leur avis.


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Publié le 27 Juillet 2009



ADIEU DIMANCHE, BONJOUR PATRON

Le projet de loi multipliant les dérogations au repos dominical a été voté, le forcing démesuré du pouvoir ayant fini par avoir raison de ses élus récalcitrants. La brèche est désormais largement ouverte à sa généralisation.


Après plusieurs tentatives avortées, le projet de loi, dit Mallié, étendant le travail dominical et reprenant une proposition du chef de l’Etat lors de sa campagne, a été, à la faveur des congés estivaux et favorisé par des procédés parlementaires, adopté dans la nuit du 22 au 23 juillet. Par seulement six voix, 165 contre 159, la plus faible majorité depuis la rentrée parlementaire, acquise, selon la presse, par d’ultimes pressions de l’exécutif. Pour Force ouvrière, «elle atteste de la perplexité, y compris au sein de la majorité, face aux mensonges du gouvernement», défendant mordicus un texte baptisé sans vergogne: «Proposition de loi réaffirmant le principe du repos dominical et visant à adapter les dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires». A l’inverse ce qu’il instaure. Une pratique très prisée par un pouvoir qui prétend défendre également retraites, services publics et pouvoir d’achat. Dans une lettre ouverte au président de la République en date du 28 novembre, le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly pointait déjà les contradictions inhérentes au projet: «Le travail du dimanche se heurte ainsi à de nombreuses politiques que le gouvernement prétend vouloir mener: conciliation entre vie professionnelle et vie privée, Grenelle de l’environnement, lutte contre la concurrence déloyale, lutte contre le stress et la pénibilité au travail…».

«Tous les amendements déposés au Sénat, de nature à encadrer la notion de volontariat et à préciser le paiement double, ont été rejetés» a souligné FO pour qui «le but de cette loi n’est pas de permettre à ceux qui le souhaitent de travailler le dimanche pour «gagner plus» mais simplement de légaliser des pratiques condamnées judiciairement et pour lesquelles des employeurs ne souhaitaient plus payer d’indemnités»: «l’idéologie l’emporte sur l’intérêt économique et social».

«C’est une loi d’amnistie pour toutes ces enseignes qui méprisent les droits des salariés. Les lobbies passent avant l’intérêt des salariés, des petits commerçants et des clients. Au final, c’est ce dernier ensemble qui payera l’addition» a dénoncé la section commerce de la FEC-FO (Fédération des employés et cadres). Pour elle, ce texte «remet en cause le modèle républicain: "Liberté, Egalité, Fraternité", en ne traitant plus les salariés de la même façon sur l’ensemble du territoire» (voir «jour après jour» du 15 juillet dernier): «inégalité entre les salariés contraints de travailler le dimanche ou non selon les zones où ils se situent, inégalité encore, puisque certains salariés travaillant le dimanche sont payés double tandis que d’autre ne le sont pas». Elle considère que «c’est une France à deux vitesses, porteuse d’injustices sociales et économiques ainsi que des pressions sur les salariés en perspective que l’on promet aux travailleurs. D'autre part, elle précise que «cette loi d’amnistie comporte également beaucoup d’éléments anticonstitutionnels». A tel point que des députés de l’opposition ont décidé de la porter devant le Conseil Constitutionnel. De toutes façons, comme l’assure la FEC-FO, «Force Ouvrière ne compte pas en rester là !»


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Publié le 24 Juillet 2009

C’est l’été et tombent à la pelle les nouvelles de plans sociaux. Parmi eux, celui du géant franco-américain de l’équipement télécoms, un habitué de la gestion par coupes claires dans les effectifs.


Le nouveau et énième plan social a été annoncé le 9 juillet aux syndicats. La direction d’Alcatel-Lucent, qui compte encore près de 11.000 salariés en France, a évoqué «un programme de transformation du groupe visant à améliorer sa performance financière et à rationaliser son portefeuille produits», lancé «il y a six mois» avant de présenter hier, à Paris, aux comités centraux d'entreprise un «projet de réduction d'environ 850 postes sur deux ans, visant à réduire les coûts de structure». A l’usine de matériel de télécommunications Alcatel-Lucent d'Eu (Seine-Maritime), où 200 salariés sur 500 sont concernés, une grève a été immédiatement déclenchée et «majoritairement» suivie, selon la direction même. Les sites Alcatel de Lannion (Côtes d'Armor) et d'Orvault (Loire-Atlantique), touchés une nouvelle fois, ont été bloqués.

Ancien patron du groupe, de 1995 à 2008, Serge Tchuruk, avait souhaité, en 2001, qu'il soit «très bientôt une entreprise sans usine». Du moins, sans salariés exigeant des conditions supérieures à leurs homologues de Chine où la société a été la première «française à s’implanter». Débarqué définitivement fin 2008, M. Tchuruk est parti. Digérer sa colossale indemnité de départ, plus de cinq millions et demi d’euros, juste retraite après avoir délocalisé, externalisé et divisé par trois les effectifs en dix ans, de 1995 à 2005. Par contre la fusion qu’il a pilotée pour absorber l’Américain Lucent, trois fois plus gros, est restée sur l’estomac de l’entreprise. Devenue «leader mondial de solutions de communications», elle supprimait dans la foulée plus de 17000 emplois, dont quelque 1800 en France. En avril 2007, les délégués FO d’Alcatel-Lucent constataient: «notre société, longtemps à la pointe de la technologie, ressemble dorénavant à un bateau ivre qui oscille au gré de la météo boursière». La fédération FO Métaux écrivait alors: «la stratégie d’Alcatel-Lucent n’est décidément pas celle d’un grand groupe industriel, mais celle d’une holding dont le but est de gérer l’avenir au travers de la seule variable d’ajustement que ses dirigeants reconnaissent: la réduction des coûts par la suppression de milliers d’emplois»...




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Publié le 2 Juillet 2009


RIEN DE CONCRET À L’ÉLYSÉE SUR L’EMPLOI ET LE

POUVOIR D’ACHAT


Après la rencontre de mercredi avec le chef de l’État, FO a déploré le l’absence de réponses aux revendications et a annoncé qu’elle avait proposé des mesures urgentes à prendre, comme la création d’une allocation de solidarité pour l'insertion de jeunes

Les interlocuteurs sociaux ont été réunis hier à l'Élysée autour du chef de l'État et de plusieurs ministres. Cette rencontre multilatérale n'a pas débouché sur de nouvelles mesures d'urgence anti-crise. «Il n'y a pas eu d'annonces concrètes mais je n'en attendais pas», a ainsi commenté à sa sortie Jean-Claude Mailly (FO), avant d’évoquer des «points de désaccords persistants», notamment «sur le soutien à la consommation» et d’ajouter «on va pousser sur nos nouvelles revendications et maintenir les autres».

Il y a toujours la question du pouvoir d'achat (salaires, minima sociaux, pensions) et toutes les mesures en matière d'emploi pour lesquelles les réponses apportées jusque-là par le gouvernement restent très insuffisantes. C’est pourquoi FO a réclamé de nouveau une disposition législative obligeant les entreprises à des contreparties sociales, en particulier lorsqu’elles touchent des aides publiques, ainsi qu’un réexamen général de toutes les exonérations des cotisations patronales, qui sont, rappelle la confédération, à l’origine des déficits des régimes de protection sociale. L’organisation a redemandé la mise en place à titre transitoire de mesures de type préretraites.

Elle a proposé ensuite la création d’une allocation pour tout jeune salarié de moins de 26 ans prenant un emploi. Sachant que les licenciés économiques représentent actuellement 4,6% des entrées à Pôle Emploi alors que les fins de CDD et d’intérim représentent 30%, il faut prévoir, pour FO, une indemnisation renforcée pour ces demandeurs d’emploi, soit par un prolongement de la durée d’allocation chômage, soit par un accès aux dispositifs prévus pour les licenciés économiques (convention de reclassement personnalisée ou contrat de transition professionnel). Au delà de ces mesures ciblées, insiste la confédération, il faut améliorer l’indemnisation de tous les salariés privés d’emploi alors que le chômage affecte 3,62 millions personnes (+54.100), selon les derniers chiffres officiels, si l'on compte ceux exerçant une activité réduite. Enfin, elle a proposé la création d’ «une allocation de solidarité intergénérationnelle» (ASI) favorisant pour les salariés dits seniors la fonction de tutorat sur la base du volontariat dans l’entreprise. En contrepartie d’une réduction de sa durée du temps de travail, le tuteur, qui voit sa rémunération maintenue, prendrait en charge les jeunes recrutés en contrat de professionnalisation.

Interrogé ce matin à ce sujet par France Info, le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez a indiqué le président de la République avait demandé au gouvernement «d'avancer rapidement, et dès mercredi soir à l'Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi sur la formation professionnelle, on a adopté un amendement qui va permettre de financer les tuteurs, donc les seniors qui forment des jeunes», en ayant une partie de leur salaire pris en charge par les fonds de la formation professionnelle.

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Publié le 1 Juillet 2009



NOUVELLE ATTAQUE CONTRE LE DIMANCHE

Une nouvelle proposition de loi doit être présentée le 6 juillet au parlement. À l'approche du débat, FO dénonce le chantage à l'emploi d'enseignes de bricolage, qui ont annoncé des licenciements pour faire pression sur le législateur.


Remaniée ou pas, la nouvelle proposition de loi sur l’extension du travail dominical ne passe pas. C’est sans doute pourquoi, à une semaine du débat parlementaire – le texte du député de la majorité Richard Maillié doit être examiné le 6 juillet prochain – le chef de l’État a fait mardi une énième sortie sur le sujet en brandissant sa marotte sur la nécessité d’ouvrir le dimanche tous les magasins des Champs-Élysées. Il a utilisé cette fois la récente visite la famille du président américain Barack Obama. «Est-ce qu'il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir?», a lancé le président de la République, lors d'une table-ronde sur l’avenir du quartier de La Défense (Hauts-de-Seine). «Faut-il absolument que les magasins soient ouverts aux heures et aux jours où les gens ne peuvent pas faire leurs courses?», s'est-il encore interrogé. D’ailleurs, pour lui, le quartier de la Défense et «tout Paris» devraient être considérés comme une zone touristique, la proposition Maillé devant étendre les dérogations aux communes dites touristiques ou thermales sur la base du «volontariat» des salariés (voir notre article du mercredi 24 juin 2009).

M. Sarkozy espère ainsi convaincre un certains nombre élus de sa propre majorité qui se sont de nouveau émus mardi de cette sixième version, dont ils craignent qu’elle n'ouvre la boîte de Pandore ayant conduit au retrait précipité de la précédente mouture en décembre dernier. «Je suis pessimiste», a expliqué l’un d’eux, avant de pointer le risque d’une généralisation du travail dominical, notamment sous l’influence des entreprises. Outre la pression de l’exécutif, les parlementaires subissent en ce moment celle des employeurs intéressés par un tel changement de loi. La fédération FO des employés et cadres (FEC-FO), qui mène une vaste campagne contre les ouvertures dominicales sans autorisation, a ainsi dénoncé lundi le «chantage» à l'emploi des enseignes de bricolage Castorama et Leroy Merlin dans le Val-d'Oise. Contraintes par la justice de fermer leurs magasins le dimanche sous peine d’astreintes financières impoetantes, les deux entreprises envisagent de supprimer des dizaines d’emplois, essentiellement ceux occupés par des étudiants travaillant le week-end. Ces annonces n'ont «qu'un seul but», estime FO: «faire pression sur le législateur», à l'approche de l'examen à l'Assemblée nationale. Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Castorama a reconnu sans ambages que «si la loi passe, les licenciements seront abandonnés».

Par ailleurs, la direction de Leroy Merlin de Montigny-Les-Cormeilles (Val-d'Oise) devait comparaître hier devant le tribunal pour «emploi illégal» de salariés le dimanche. Cette action en justice, c’est une première, est portée par l'inspection du travail afin de faire respecter le résultat d’une procédure engagée par FO. «Cela montre aussi, qu’en cas de changement de réglementation, le prétendu "volontariat" des salariés sera bien compliqué à faire respecter alors qu’une enseigne de cette taille malgré sa condamnation refuse de respecter aujourd’hui le droit du travail», a commenté le leader de la FEC-FO, Serge Legagnoa. Pour lui, «tout cela est le résultat du combat syndical déterminant contre le travail du dimanche». Et de se féliciter : «ça tangue et c’est tant mieux!».

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Publié le 26 Juin 2009


MICHELIN ENTEND SUPPRIMER DES MILLIERS DE

POSTES


Le groupe envisage de faire disparaître 3.500 emplois en France, et non pas 1.093, comme prévu la semaine dernière, a indiqué hier FO après une réunion d’un comité central d’entreprise au siège du fabricant de pneumatiques à Clermont-Ferrand.

Après sa décision fin 2007 de fermer son usine Kléber de Toul (Meurthe-et-Moselle, 826 salariés), la direction du groupe Michelin avait assuré que le fabricant de pneumatiques ne fermerait plus aucun site en France. Mais en usant du principe selon lequel les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Elle a décidé la semaine dernière d’engager un vaste plan de restructuration visant à supprimer «1.093 postes dès 2010», avec notamment la fermeture du site Sodemeca à Noyelles-lès-Seclin (Nord), filiale à 100% de Michelin qui emploie 276 salariés. «En 2008, nous avons eu les meilleurs résultats du groupe Michelin. On a le sentiment d'avoir été de très bons élèves et d'être trahis par notre professeur», s’insurge Gilles Cocquerez, délégué FO de l'usine.


Hier, lors d’une réunion du comité d’entreprise à Noyelles, les dirigeants du site ont confirmé que ces restructurations n'avaient rien à voir avec la crise mais qu’elles s’inscrivaient dans un plan de «restauration de la compétitivité» de l'entreprise, dont le but est de spécialiser ses activités par sites. Ils ont ensuite dévoilé les propositions d’indemnités devant l’accompagner et que le délégué FO a qualifié d’«ignobles». Michelin propose en effet une indemnité de 20.000 euros pour les salariés qui accepteraient d'aller travailler à Clermont-Ferrand (siège du groupe) et 22.000 euros pour ceux qui quitteraient l’entreprise. «Si la direction persiste à vouloir se débarrasser de l’usine sans raison économique valable, on veut au minimum 50.000 euros pour les salariés qui partiront à Clermont-Ferrand et 100.000 euros pour ceux qui quitteront Michelin. Et ce en plus de l’ancienneté», a déclaré Gilles Cocquerez. La direction a été donc priée de revoir sa copie avant les nouvelles réunions prévues la semaine prochaine. En attendant, Noyelles tourne au ralenti depuis mercredi et les syndicats envisagent des actions dès lundi, avec probablement une grève et une manifestation locale.

Le manque de justification économique sur l’ensemble du plan social a été également au cœur du Comité central du groupe qui s’est tenu le même jour à Clermont-Ferrand sachant que deux autres sites sont concernés par le projet de restructuration, Tours (Indre et Loire, 340 postes sur 1.300) et Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire, 477 postes sur 1.400).

Selon les syndicats, dans un climat tendu à l’intérieur et à l’extérieur du CCE, seul le premier point de l'ordre du jour sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) n’a pu être vraiment abordé. «Et pour cause», rapporte Antoine Paniz (FO), «l’analyse des documents officiels fait état de plus 3.500 suppressions de postes d’ici fin 2011, bien loin des 1.093 emplois supprimés, annoncés auparavant. «Face à la mauvaise foi de la direction, le CCE a décidé de mandater un cabinet d'experts pour examiner à la loupe ce plan social», a précisé FO, qui exige désormais «aucun licenciement sur les sites concernés, le financement à 100% par Michelin des départs en retraite des salariés de plus de 57 ans et le maintien de l’usine Noyelles-lès-Seclin».


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Publié le 15 Juin 2009


QUELLE SUITE POUR L’ACTION?

Les leaders des organisations syndicales ont analysé les résultats de la série de manifestations de ces derniers mois et envisagé les modalités des initiatives à venir.


Les manifestations de samedi dernier à l’appel des huit organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, UNSA et Solidaires) ont regroupé seulement environ cent-cinquante mille personnes dans toute la France. Tous les leaders de ces organisations ont participé au cortège parisien. Voici leur principales déclarations.

Jean-Claude Mailly (FO): «À partir du moment où les manifestations à répétition marquent un certain phénomène d’usure, il faut qu’on s’interroge. Ça fait plus d’un mois qu’on dit que ce qui serait bien, c’est que l’ensemble des syndicats appellent à une journée de grève, le public et le privé. Aucun ne peut le faire seul. Si cette journée réussit, parce que l’ensemble des syndicats y appellent et si le gouvernement et le patronat ne répondent pas, ils prendraient une sacrée responsabilité.»

Jacques Voisin (CFTC): «Il y a une difficulté, c’est sur les modes d’action que nous avons engagés. Il faut reconnaître que la manif, ça finit par lasser. Donc il va falloir innover. Ce que nous souhaitons, c’est des modalités qui aient un impact et qui puissent participer à un début de réponse concrète pour les salariés. On a déjà proposé de faire une journée de la solidarité, une journée de la gratuité.» «Je suis surpris que Bernard Thibault annonce déjà une manifestation le 7 octobre. Regardons ensemble et tirons le bilan de cette manifestation entre nous avant d’imaginer pour le mois de septembre.»

Jacques Chérèque (CFDT): «Ceux qui trouvent d’autres moyens d’action sont priés de nous dire quels sont ces moyens d’action. Il vaut mieux avoir une manifestation faible qu’avoir un bide dans une journée de grève nationale. Mais ce qu’on veut aujourd’hui, c’est surtout marquer le moment et dire: à la rentrée, nous nous retrouverons si le gouvernement, si le patronat ne prennent pas les bonnes dispositions aujourd’hui.»

Bernard Thibault (CGT): «Nous allons faire le bilan des inititiatives communes que nous avons prises et envisager de nouveau je l’espère dans un cadre unitaire d’autres initiatives et d’autres rendez-vous.» «Je crois qu’il est utile, naturellement, que nous ayons des débats contradictoires entre nous sur la meilleure stratégie à opérer pour être efficace. J’ose espérer que tout le monde est animé par le même souci d’efficacité.»

Annick Coupé (Solidaires): «C’est une mobilisation qui est plus faible que les précédentes, mais ce n’est pas étonnant, à quinze jours des vacances. Tout le monde sait bien que ce n’est pas maintenant que les choses vont se jouer en termes de rapport de forces.» «On est à la fin d’un premier cycle de mobilisation. Il va falloir prendre le temps, dans les semaines qui viennent, de tirer le bilan de ce qu’on a fait ensemble.» «La question qui est posée à l’intersyndicale, à chaque organisation syndicale, […] c’est: comment on continue pour qu’à la rentrée […] on ait une stratégie gagnante.» «La question d’une grève générale reconductible ne se décrète pas. Par contre, il faut la proposer.» «Peut-être que c’est le moment de penser pour la rentrée quelque chose qui serait dans une durée plus courte.»

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Publié le 13 Juin 2009



LE JEU DE MASSACRE CONTINUE


Alors que les destructions de postes atteignent des sommets, le gouvernement n’entend toujours pas changer de politique économique et sociale, comme le réclament les syndicats qui appellent ce samedi à une nouvelle journée nationale de manifestations; même si FO considère qu’une journée de grève franche de 24 heures serait plus efficace.


À la veille d’une nouvelle mobilisation des huit organisations syndicales (FO, CFDT, CFTC, CGC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA) – elles organisent demain leur cinquième journée nationale d’actions pour réclamer une autre politique économique et sociale –  toutes les enquêtes ont confirmé une dégradation continue de l’état de santé de l’économie française que les choix inflexibles du gouvernement n’ont fait qu’entretenir depuis l’entrée du pays en récession avec la crise. La fuite en avant est particulièrement sensible sur le marché de l’emploi.

Ainsi, avec près de deux fois plus d’emplois supprimés au premier trimestre 2009 que durant toute l’année  2008, jamais l’économie française n’en aura détruit autant. Selon les chiffres de l’INSEE publiés jeudi par le ministère de l’Emploi, les pertes nettes de postes salariés se sont élevées à 187.800 sur les trois premiers mois de l’année. Le nombre de salariés du «secteur concurrentiel (hors agriculture et emplois publics), qui avait baissé de 100.500 en 2008, a été dès lors ramené à 17,8 millions fin mars (-1% sur un trimestre, -1,8% sur un an), nous apprennent ces données définitives de l’institut national de la statistique. Lesquelles recoupent à peu près celles de  Pôle Emploi, dont le champ statistique est différent (-175.100), diffusées mercredi.  Une «baisse trimestrielle d’une ampleur jamais observée dans toute l’histoire économique de la France», avait commenté un responsable de Pôle emploi cité par l’AFP.

La baisse d’activité de l’intérim semble avoir eu un impact négatif  déterminant sur l’évolution globale de l’emploi. Avec 80.800 postes de moins au premier trimestre (-15,6% sur un trimestre, -34,3% sur un an), le service des études du ministère de l’Emploi (DARES) y a vu là aussi une chute «d’une ampleur inédite pour le deuxième trimestre consécutif».  Ce qui a fait dire jeudi au directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy que «les destructions d’emplois dans le reste de l’année, ce sera plutôt contre l’emploi stable dans les entreprises, et donc les plans sociaux».

Sachant que l’économie française vient de subir sa quatrième chute consécutive du PIB – le premier choc pétrolier (1973-1974) ne s’était soldé que par trois trimestres consécutifs de recul –  et alors que chômage touche déjà plus de 3,5 millions de personnes (toutes catégories confondues, soit 9,1%), le pire reste à craindre. En tout cas, tant qu’un plan de relance digne de ce nom, ne sera pas lancé, comme le réclament notamment les syndicats et en particulier Force Ouvrière qui demande de monter d’un cran par une grève franche interprofessionnelle de 24 heures.
 

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