Publié le 20 Septembre 2009

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Publié le 16 Septembre 2009

Bonsoir

Voici les réponses au Quiz
(Merci Alain pour la superbe initiative de ce quiz)

1 . Non, le salarié qui tombe malade avant ses congés payés les conserve même s’il est malade pendant toute la période de prise. Ses congés sont reportés à son retour de maladie. Attention, si le salarié est malade alors qu’il est déjà en congés, l’arrêt maladie ne recule pas les congés. C’est donc le premier arrêt qui prime.

 

2. Non, Rien légalement n’oblige votre employeur à vous accorder une pause pour aller fumer. Cependant, il doit accorder une pause de 20 minutes après 6 heures de travail.

 

3. Non. C’est l’employeur qui décide de recourir aux heures supplémentaires. Lorsqu’il le décide, vous êtes tenu d’effectuer ces heures sup’, sauf si le délai de prévenance est trop court.

 

4. Oui. Mais attention, l’alcootest ne peut pas concerner l’ensemble du personnel. Il ne vise que les salariés qui, par la nature de leur travail, sont susceptibles d’exposer les personnes ou les biens à un danger. La possibilité de recourir à l’alcootest doit être prévue dans le règlement intérieur. Ce règlement doit indiquer les modalités du contrôle qui en permettent la contestation.

 

5. Oui, sauf le 1er mai qui est forcément chômé. A moins que votre convention Collective ne l’interdise, votre employeur peut vous faire travailler les autres jours fériés.

 

6. Non. Sauf pour des raisons particulières justifiées, votre employeur ne peut vous interdire totalement d’utiliser l’internet ou la messagerie à des fins personnelles. Attention, cette utilisation personnelle ne doit pas dégénérer en abus ou nuire à l’exécution ou la qualité de votre travail.

 

7. Oui. La convention collective de la chimie article 14 précise qu’à partir du troisième mois de grossesse, les femmes enceintes bénéficieront chaque jour d’une réduction d’une demi-heure de leur horaire normal de travail, qu’elles utiliseront à leur convenance, notamment par des pauses en cours de journée. Cette réduction d’horaire ne devra entraîner aucune diminution de leur rémunération.

 

8. Oui. Dés lors qu’il vous a dispensé de l’exécuter, l’employeur doit vous payer le préavis (salaire et avantage) comme si vous aviez travaillé durant cette période.

 

9. Oui. Les pères ont droit pour chaque naissance d’un enfant à trois jours de congé, auxquels s’ajoutent éventuellement les 11 jours de congé paternité (18 en cas de naissances multiples). Ces trois jours, payés par votre employeur, n’entrainent aucune réduction de rémunération et n’ont pas à être pris nécessairement au moment de la naissance, mais dans un délai de 15 jours entourant la naissance.


10.
  Oui. Le salarié ne fournissant pas de travail, il ne perçoit pas non plus son salaire. Cependant, la retenue sur salaire doit être strictement proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail, sinon il y aurait sanction pécuniaire et  les sanctions pécuniaires sont interdites.

11.  Non. En principe, seules les personnes involontairement privées de leur emploi peuvent bénéficier des allocations chômage. Hors, la démission est un départ volontaire, à l’initiative du salarié. Cependant, la loi du 25 juin 2008 a institué un nouveau mode de rupture du contrat, la rupture conventionnelle homologuée qui, elle, permet au salarié de bénéficier de l’assurance chômage.


12. Oui. Un stage d’une durée de plus de trois mois exige une rémunération : Une gratification, dont le montant horaire est fixé à 12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale, et ce dès le premier jour de stage. En revanche, lorsque la durée du stage est inférieure à trois mois, aucune gratification n’est obligatoire.


13.
Oui. Tout message émis sur la messagerie professionnelle est présumé à caractère professionnel et peut dès lors être consulté par l’employeur sans votre autorisation. En revanche, tout mail identifié comme « personnel » a le caractère d’une correspondance privée. L’employeur ne peut y avoir accès sans porter atteinte à votre vie privée et au principe du secret des correspondances, même si une utilisation de la messagerie à des fins privées est proscrite par l’employeur.


14.
 Oui. Mais dans le respect de certaines règles. Non seulement vous devez avoir donné votre accord, mais vous devez également avoir été averti de votre droit de vous y opposer et d’exiger la présence d’un témoin. De plus, seules des circonstances exceptionnelles peuvent justifier de telles mesures. La fouille ne doit donc pas être systématique.


15.
 Non. En principe, la façon de se vêtir relève du seul choix du salarié, toutefois une tenue décente peut être exigée. De plus, dans certains établissements ou certaines professions le port d’une tenue vestimentaire obligatoire peut être requis sur le lieu de travail.


16.
Non. Votre mise au chômage partiel n’est pas une modification de votre contrat de travail, qui nécessite votre accord pour être mis en œuvre.

17. Oui.
Sous réserve de respecter les durées maximales de travail (à défaut, salarié et employeur sont passibles de sanctions pénales) et de ne pas travailler pendant les périodes de congés payés. De même, le salarié doit respecter son obligation de loyauté et ne pas contrevenir à la clause d’exclusivité qu’il peut tenir d’un des deux contrats de travail. Cependant, le cumul d’emplois n’est pas autorisé avec un emploi public.


18.
 Oui. Mais sous certaines conditions. En effet, le reçu pour solde de tout compte acquiert valeur libératoire pour les sommes qui y sont inscrites si le salarié ne l’a pas contesté dans les six mois de sa signature. Pour le contester, il suffit d’envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à son employeur dans un délai de six mois.


19. Non
. Il ne peut vous l’imposer. En effet le passage d’un horaire de nuit à un horaire de jour  (ou inversement) constitue une modification du contrat de travail qui nécessite l’accord exprès du salarié. Attention, votre refus pourrait cependant entrainer votre licenciement.

 

20. Non. En aucun cas, les erreurs de caisse ne peuvent être comblées par le porte-monnaie de l’hôtesse de caisse. Cela constitue une sanction pécuniaire interdite. 


 

 

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Rédigé par FO 3M SOA

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Publié le 16 Septembre 2009

7 OCTOBRE: NE CONFONDONS PAS LES CHOSES


Le 7 octobre, en réponse à la demande de la Confédération Syndicale Internationale, Force Ouvrière organisera à Paris un débat avec plusieurs syndicalistes étrangers pour mobiliser sur le «travail décent», c’est-à-dire le respect des normes internationales du travail.

Comme l’an dernier, nous ne confondons pas les choses. Le 7 octobre est une journée de sensibilisation mondiale sur le travail décent, elle ne doit pas être détournée en journée d’action nationale ou servir de prétexte. Comme le dit l’adage: ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.

Notre position était connue. C’est notamment pourquoi nous ne sommes pas allés à la réunion avec les autres organisations.

C’est notre liberté, une liberté sur laquelle nous ne transigerons pas.

Qui plus est, l’unité d’action c’est utile si l’on pense que c’est efficace. Or, qui peut croire un seul instant que des manifestations, dans le contexte actuel, seront efficaces? Alors nous disons les choses comme nous les ressentons, que cela plaise ou non.

Entendre le Secrétaire général de la CFDT dire qu’il est impossible d’appeler à 24 heures de grève, car on ne voit pas quel lien il y aurait, par exemple, entre un salarié du privé et une infirmière du public, est pour le moins cocasse. C’est nier l’interprofessionnel. On pourrait les faire manifester ensemble le 7 octobre mais pas faire grève? Comprenne qui pourra!

Et pendant ce temps-là les difficultés continuent et s’amoncellent pour les travailleurs en termes d’emploi, de pouvoir d’achat, de conditions de travail et de droits sociaux.

Et le gouvernement semble plus préoccupé par les logiques politiciennes qu’autre chose.

En témoignent toutes les déclarations sur la taxe carbone.

Celle-ci sera supportée au final par les consommateurs que nous sommes, et notamment par celles et ceux qui ont dû s’éloigner de leur lieu de travail pour des raisons financières ou qui n’ont pas aujourd’hui les moyens de changer leur système de chauffage.

Personne ne perdra un euro, nous dit-on! Il faut être naïf pour croire cela.

Qu’il faille examiner la fiscalité dite environnementale est une évidence. Mais cela doit se faire dans le cadre d’une grande réforme fiscale redonnant à l’impôt le plus juste, l’impôt progressif sur le revenu, sa vraie place. Or, au contraire, pour contrebalancer la taxe carbone, le gouvernement veut encore affaiblir le poids de l’impôt sur le revenu, ce qui conduit à deux inégalités supplémentaires. C’est ce qu’on appelle du bidouillage fiscal au profit des plus aisés.


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Publié le 15 Septembre 2009


FACE À LA VAGUE DE SUICIDES, FO POURRAIT APPELER LES SALARIÉS À FAIRE VALOIR LEUR DROIT DE RETRAIT

Malgré la mort d’une salariée qui s’est défénestrée vendredi à Paris, la direction n’a toujours pas pris la mesure du mal être à l’origine de dizaines de drames dans l’entreprise. Elle a exclu tout arrêt des restructurations, comme l’exigent les syndicats

Déferlante de suicides à France Télécom. Deux jours après le geste désespéré d’un salarié, qui avait tenté de se tuer en se plantant un couteau dans le ventre lors d’une réunion sur des suppressions de postes, Stéphanie, une jeune femme de trente-deux ans est morte vendredi en se jetant par la fenêtre de son bureau à Paris. Et comme chaque fois qu’elle à déploré un drame dans l’entreprise la direction de l’opérateur historique a insisté sur les «difficultés personnelles» de cette chargée de clientèle chez Orange. «Elle venait d'apprendre qu'elle changeait de chef d'équipe (…). C'est une personne qui était fragile, qui était suivie à la fois à titre personnel et dans l'entreprise par des psychiatres, des médecins du travail et l'assistante sociale depuis longtemps (…). On avait d'ailleurs adapté sa charge de travail pour tenir compte de sa fragilité», a affirmé la direction, avant d’ajouter, que la jeune femme «avait travaillé 58 jours en 2008 et avait été absente 61 jours cette année» et de préciser qu'«on venait de lui annoncer qu'elle changeait de chef, mais ni de lieu de travail ni de métier». Et ce alors même que Stéphanie rapportent les syndicats «avait été victime, il y a quelques mois, d'une restructuration et d'une mobilité géographique».

Pour les syndicats, la plupart des suicides à France Télécom (23 depuis février 2008 et des dizaines de tentatives) sont directement liés aux méthodes de restructurations en cours dans le groupe, qui mettent sous pression les salariés à coups de suppressions d’emplois, fermetures de services, de mutations forcées, changements de postes. Un «management par l’intimidation» qu’ils n’ont de cesse de dénoncer depuis un an et demi (voir notre article du 17 août 2009). Malgré ces drames, le directeur des ressources humaines (DRH) a écarté dimanche l'idée d'un arrêt définitif des restructurations de France Télécom exigé par les syndicats. «C'est inenvisageable, ou alors la concurrence doit être gelée et la technologie cesser d'évoluer», a-t-il déclaré au Journal du Dimanche.

Cela en dit long sur la réelle volonté de la direction du groupe d’éradiquer le mal être dans l’entreprise, comme elle s’y était engagée jeudi après une forte mobilisation des salariés contre la dégradation de leurs conditions de travail et les méthodes de management par la terreur de leur employeur, à l’appel des syndicats FO, CFTC, CGT et SUD. «Il faut que l'arrêt immédiat et sans conditions des restructurations et mobilités soit imposé (…) ce serait un signal fort qui doit être suivi d'autres mesures visant à améliorer les conditions de vie au travail», a enjoint FO, avant de prévenir que, « si de telles mesures n'étaient pas rapidement mises en place», le syndicat «prendrait ses responsabilités en appelant les salariés de l'entreprise à faire valoir leur droit de retrait». Le droit de retrait permet à un salarié se jugeant en danger de cesser le travail. Et FO d’appeler l'Etat, premier actionnaire et le principal employeur (70% de fonctionnaires) de France Télécom «à prendre ses responsabilités». Histoire de rappeler que le gouvernement doit sortir de son silence coupable.

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Publié le 11 Septembre 2009


POUR FO, LE MÉCANISME DE LA TAXE CARBONE POSE PROBLÈMES




Les modalités de mise en œuvre du futur prélèvement écologique posent de sérieux problèmes d’équité fiscale, juge la confédération.

Nicolas Sarkozy a présenté jeudi les contours de la future «taxe carbone», dont l'objectif affiché est de réduire la consommation des énergies émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. L'idée est de «donner un prix au carbone» pour inciter ménages et entreprises à modifier leurs comportements, a martelé le Chef de l’État. Cette taxe s'appliquera aux consommations d'énergie fossiles (pétrole, gaz, charbon, GPL). Elle sera instaurée dès le 1er janvier 2010 et calculée sur une base de départ de 17 euros par tonne de CO2, ce qui correspondrait au prix moyen actuel observé sur le marché mondial des droits d'émission de gaz à effet de serre. Elle est appelé à augmenter progressivement dans les années à venir en fonction de ce même prix du marché. Concrètement, la taxe entraînera une hausse des prix du carburants à la pompe et du chauffage au gaz et fioul, à raison de 4,5 centimes par litre de fioul ou de gasoil, de 4 centimes par litre d'essence et d'environ 0,4 centime par KWh de gaz. Du fait du système européen des quotas, les entreprises de l'industrie lourde (producteurs d'électricité, cimentiers, sidérurgistes...) en seront exonérées mais toutes les autres entreprises comme tous les ménages (65% des consommations nationales) devront l'acquitter.

Néanmoins, la création de la taxe carbone «n'augmentera pas les prélèvements dans notre pays», a assuré M. Sarkozy, avant de s’engager à ce que les sommes perçues à ce titre soient «intégralement» compensées par des baisses d'impôts sur le revenu ou sous forme de «chèque vert» pour les ménages non imposables. Cette «compensation» variera selon la composition du foyer et son lieu de résidence (urbain ou rural). Sur la base de 17 euros par tonne de CO2, un ménage avec deux enfants vivant en zone urbaine bénéficiera dès lors d'une rétribution de 112 euros. Le même ménage vivant en zone rurale où les transports en commun ne sont pas étendus bénéficiera de 142 euros. Les ressources ne seront pas prises en compte. «Quelle que soit la progression» de la taxe carbone qui sera appelée à augmenter dans les années à venir, «la compensation augmentera dans les mêmes proportions», a promis encore M. Sarkozy. Pour les entreprises, il n’y a pas de reversement prévu car, a-t-il dit, la suppression programmée de la part de la taxe professionnelle assise sur l'investissement suffira à compenser la taxe.

Si la création d’une taxe écologique fait consensus, ses modalités de mise en œuvre ne sont pas sans poser des problèmes. Ainsi, pour FO, le point d’achoppement majeur est sa compensation par une baisse de l’impôt sur le revenu (IR). Sur «le plan de la justice fiscale et sociale», ce «serait proprement inacceptable» de diminuer encore l’IR «pour tous les types de ménages», estime la confédération, alors que l’intégration de cette taxe devrait être au contraire l’occasion de lancer une grande réforme de la fiscalité «fondée sur le renforcement de la progressivité de l’impôt sur le revenu pour garantir une politique de redistribution enfin conforme au principe républicain d’égalité». Quant à la compensation de la taxe elle-même, FO a proposé en juin qu’elle prenne la forme d’un chèque transport obligatoire, que l’organisation revendique depuis longtemps.

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Rédigé par FO 3M SOA

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Publié le 11 Septembre 2009


POUVOIR D'ACHAT: LE COMPTE N'Y EST PAS

En dépit des promesses de la campagne présidentielle de 2007, la question du pouvoir d'achat et plus globalement celle de la répartition des richesses restent posées. Et ce n'est pas la stabilité apparente depuis 20 ans du partage primaire entre masse salariale et profits, conclusion du rapport Cotis remis au chef de l'Etat, qui pourra masquer le creusement des inégalités et la stagnation du pouvoir d'achat du plus grand nombre.

Si la mesure du pouvoir d'achat fait sens du point de vue macro-économique son évolution ne rend absolument pas compte des situations de précarité et de pauvreté que seules des mesures sous-jacentes peuvent apprécier.

 

 

 

 

Aussi le pouvoir d'achat peut-il augmenter globalement sans pour autant qu'il s'accompagne d'une amélioration sensible de la situation économique de l'ensemble des ménages. Et dans de telles circonstances la psychologie du consommateur n'est pas en faute. Dès lors parler du pouvoir d'achat en faisant l'économie de la structure des revenus et des modes de répartition des richesses, revient à regarder le doigt du sage qui nous désigne la lune.

 

 

 

Une stagnation du pouvoir d'achat peut signifier une hausse pour certains ménages et une perte significative pour d'autres. La stabilité de la répartition entre salaires et profit cache en effet des inégalités salariales très fortes. Non seulement la croissance des salaires nets depuis vingt ans est extrêmement faible, mais elle a été, en plus, particulièrement inégale. Ceux qui ont eu le privilège de voir leur salaire progresser plus que la moyenne sont aux deux extrémités de l'échelle. Les 10 % les moins payés ont profité faiblement du petit effet d'entraînement de la hausse du Smic, tandis que les très hauts salaires ont vu leur fiche de paye littéralement exploser. La part de la masse salariale perçue par les 1 % les plus riches (soit environ 130 000 individus) s'est accrue d'un point en dix ans, passant de 5,5 % en 1996 à 6,5 % en 2006. Et de ce point de vue, mieux vaut être du bon côté de la barrière. Car en plus de la montée du travail précaire, de l'intérim et du temps partiel, qui explique les pressions à la baisse des salaires, l'augmentation rapide et continue des dépenses de logement ont eu des effets dramatiques sur les budgets des plus modestes.

 

 

 

Des jeunes dont la proportion en emploi précaire est passée de 3% en 1982 à plus de 15% en 2007, avec une baisse du salaire horaire à niveau de qualification constant. Et que les difficultés à se loger vue la hausse des prix de l'immobilier rendent plus que vulnérables aux accidents de la vie. Une situation économique qui justifie pleinement des mesures volontaristes dans le domaine de l'emploi notamment des jeunes de moins de 30 ans dont le revenu salarial n'a cessé de diminuer depuis 1978. Encore faut-il que les politiques publics prennent le contre-pied des choix économiques qui ont prévalus jusqu'alors.

 

 

 

L'évolution du partage de la valeur ajoutée depuis 1959 révèle qu'en dépit du pic exceptionnellement élevé de la part salariale au cours des années 1975-1985, la part des salaires actuels reste inférieure de 4 points en moyenne : entre 1959 et 1975 elle oscille entre 70 et 72% et depuis 1990 elle varie entre 66 et 68%. Difficile dans ces conditions de partager l'analyse du rapport Cotis qui minimise par un choix de référence calé sur les périodes les plus récentes ce fait majeur. Car en termes de revenu national, cela représente une perte pour les salariés de l'ordre de 80 milliards d'euros par an. Soit environ 3 fois le plan de relance du gouvernement, estimé à 26 milliards d'euros sur deux ans. Un revenu national qui échappe aux salaires directs, aux retraites comme à l'ensemble des cotisations sociales. Un détournement de la part des richesses produites au profit des dividendes promis aux actionnaires et que l'exigence de rentabilité extrême du capitalisme a justifié à coups de pressions sur les salaires réels et d'appropriation démesurée des gains de productivité.

 

 

 

Alors qu'entre 1974 et 1985 les revenus disponibles nets des entreprises non financières constataient un recul substantiel des versements de dividendes de 12 à 20 milliards, conduisant les entreprises à avoirs recours à l'endettement pour financer leurs projets d'investissement, le compromis fordiste assurait en partie le maintien de la part des salaires dans la valeur ajoutée. Mais depuis 2004 si le revenu disponible net des sociétés non financières devient à nouveau négatif pour atteindre 25 milliards d'euros en 2007 ce n'est plus du tout pour les mêmes raisons. Alors que les salaires stagnent, les dividendes connaissent une envolée spectaculaire : 77 milliards d'euros soit plus de 8% de la valeur ajoutée brute. En d'autres termes pour payer les actionnaires et répondre aux exigences toujours plus surréalistes du retour sur investissement (ROI ) à 15%, les entreprises ont à la fois comprimé la masse salariale pour tenir élevés des rendements alors que la valeur ajoutée ne pouvait au mieux grimper de 2 à 3%, et gonfler leurs dettes en cédant aux mirages de « l'effet de levier » des LBO. Autrement dit, réduire la part des salaires pour choyer et fidéliser les actionnaires au lieu de rémunérer le travail et soutenir l'investissement.

 

 

 

Un choix qui a conduit à la situation de crise que nous traversons. Quant aux implications politiques de l'actuel gouvernement qui découlent logiquement de ces constats, elles sont sans appel : multiplication des allègements en direction des très hauts salaires et des patrimoines, baisse du taux supérieur de l'impôt sur le revenu, bouclier fiscal, détaxation des dividendes et des successions, baisse de l'impôt sur la fortune (ISF) sont autant de mesures qui au-delà de leur inefficacité économique posent la question de la justice sociale et fiscale. En dépit des mesures d'investissement public, le refus du gouvernement de soutenir par l'augmentation des salaires la consommation des ménages les plus modestes va à l'encontre de l'urgence sociale. D'où l'enjeu d'une relance immédiate de la négociation salariale avec le conditionnement des aides publiques à la conclusion d'accords dans les entreprises et les branches. Une relance qui ne saurait ignorer le renforcement de la lutte contre la précarisation des emplois. Enfin, le combat pour les inégalités exige que soit engagée une réelle réforme fiscale dont la suppression du bouclier fiscal et le rétablissement de la progressivité de l'impôt sur le revenu sont les mesures les plus attendues.

 

 

 

 


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La lettre FO Cadre ci dessous

 

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Publié le 10 Septembre 2009

Bonsoir

Ci dessous le dernier bulletin de l'UD FO 95




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Rédigé par FO 3M SOA

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Publié le 9 Septembre 2009



«UNE MANIFESTATION DE PLUS, CELA VA SERVIR À QUOI?»


Comment s’annonce cette rentrée sociale?

Jean-Claude Mailly. Que l’on soit bien clair, la crise se poursuit malgré tout ce qu’on raconte. Elle sera finie le jour où les investissements et les créations d’emplois reprendront. Nous en sommes malheureusement encore loin. On s’attend à 800 000 chômeurs de plus cette année. Il y a de plus en plus de plans sociaux et de suppressions d’emplois. Ce qui me frappe, c’est la perte de confiance des salariés et un sentiment de révolte profond contre l’accroissement des inégalités. Que le gouvernement et le président de la République fassent attention, ils sous-estiment beaucoup ce sentiment d’injustice. Maintenant les syndicats doivent regarder ensemble ce que l’on peut faire pour être efficaces et se faire entendre. 


Irez-vous à la réunion souhaitée par la CGT et la CFDT, et qui pourrait se tenir demain ou, au plus tard, dans les prochains jours?

On verra, mais pour faire quoi? J’ai déjà dit que, le 8 septembre, nous ne pouvions pas. Tout semble vouloir être arrêté d’avance. La CGT n’a pas attendu pour appeler les salariés et les autres centrales à une mobilisation le 7 octobre prochain contre la crise. Ça ne marche pas comme ça. D’autant que, le 7 octobre, c’est avant tout une date arrêtée dans le cadre de la Confédération syndicale internationale pour sensibiliser sur les normes du travail. On fera un colloque, comme prévu, pas une manifestation. Comme l’an dernier, FO ne mélangera pas les choses. 


Entre FO et les grandes centrales, le courant ne semble plus passer. Qu’est-ce que cela cache?

Est-ce la rentrée des classes qui veut cela? On a un peu l’impression de chamailleries dans la cour de récréation. L’heure n’est pas à la polémique, mais il faut se poser les vraies questions. Quelle est la situation des salariés? Comment être efficace syndicalement? L’unité d’action est un levier, mais cela suppose que l’on soit d’accord sur les revendications et sur les objectifs. Par exemple sur les modalités, nous avons des positions différentes. 


Vous réclamez une grève de vingt-quatre heures, ce qui vous oppose à la CGT et la CFDT. Pourquoi privilégier ce mode d’action?

Au printemps dernier, après le succès des deux premières manifestations du 29 janvier et du 19 mars, nous avons considéré qu’une de plus ne ferait pas bouger le gouvernement et finirait surtout par lasser les salariés. C’est ce qui s’est produit lors de la journée du 13 juin. Aujourd’hui le débat demeure. Une manifestation de plus dans le contexte actuel, cela va servir à quoi? FO n’est pas une armée avec un général et des troupes qui répondent aux ordres.


L’unité syndicale est donc bien morte…

L’unité d’action n’a pas vocation à être permanente. Elle peut s’arrêter et reprendre à tout moment. Pour FO ce n’est pas une obligation d’afficher un communiqué commun tout le temps, notamment si le but recherché, représentativité et congrès obligent, est surtout de montrer que le syndicalisme rassemblé ça marche. Je n’ai jamais cru au syndicalisme rassemblé. Chaque syndicat doit être libre.


Les divisions ne sont pourtant pas payantes...

C’est vrai, mais dans le même temps les journées de manif à répétition non plus, ce n’est pas payant. Si l’objectif est de sortir les drapeaux, ce n’est pas la façon dont FO voit les choses. Cela ne nous empêche pas d’être sur le terrain auprès des salariés et d’avoir des initiatives. Au mois d’octobre nous allons réunir quelques centaines de délégués syndicaux d’entreprises en difficulté pour débattre et entendre ce qu’ils attendent. On n’est pas au cinéma, on est dans la réalité sociale. 


Dans les conflits durs de cet été, comme New Fabris ou encore Continental, les leaders syndicaux se sont vu reprocher de ne pas être aux côtés des salariés. Qu’en pensez-vous?

Je me refuse à des visites pour faire des opérations de com. Les salariés attendent des réponses et il faut pouvoir leur en donner. Cela ne veut pas dire qu’on ne fait rien. Dans certains de ces dossiers, il m’est arrivé d’intervenir auprès des PDG et d’activer tous les réseaux possibles. 


Vous condamnez les actions radicales, comme les séquestrations?

Non, car je les comprends, à condition que cela se fasse dans la dignité. Mais je ne dis pas qu’on appelle les salariés à faire cela. Une chose est sûre, il y en aura d’autres. Comment peut-il en être autrement?

Propos recueillis par Catherine Gasté-Peclers

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Publié le 8 Septembre 2009

 Le PDG mondial de 3M passe la pommade !


Dans une très longue communication, le PDG mondial de 3M se gargarise des résultats du deuxième trimestre.

 

Il n’oublie pas pour autant de remercier les collaborateurs pour le travail fait, il est vrai que la brosse à reluire ne lui coûte pas cher puisqu’il a imposé un gel des salaires dans la plupart des filiales, que les très zélés patrons de la filiale française ont appliqué sans sourciller.

 

Il faudrait peut-être lui expliquer que la vaseline doit être mise avant et non après le forfait. Nous oindre l’oignon à postériori n’est d’aucune utilité.

 

Mais le plus fantastique vient en toute fin d’intervention.

Après quatorze mois d’une crise du système capitaliste, qui n’a fait que prouver l’incapacité de ce système à s’autoréguler, ou des millions de travailleurs de part le monde ont perdu leurs emplois, plongeant dans la précarité et la pauvreté des millions de familles,  Il nous donne à lire un discours politique de Margaret Thatcher !

 

Elle et Ronald Reagan ont été les moteurs de la mondialisation et de la dérégulation des systèmes et ce PDG trouve le moyen de l’encenser après ce qui vient d’arriver ! 

 

On voit bien que la crise ne l’a pas touché personnellement.

 

Il nous cite Thatcher, peut-être faudrait-il lui citer Audiard.

Ce dernier a une très bonne définition d’un type de personnages qu’on reconnaît au fait qu’ils osent tout !

 

 

 

 

F.O. 3M France

8 septembre 2009

 

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Publié le 8 Septembre 2009

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